Au coeur des 50e hurlants – cette zone des mers australes située entre le 50 et le 60e parallèle – Eric Bellion nous fait part de son expérience de la solitude. Au début, quand on ose quelque chose de différent, on est toujours moins que seul.
Quand on tente l'aventure de la différence, on est même moins que seul. La plupart des gens sont là pour nous dissuader, parce que la différence fait peur, parce qu'elle impose de sortir de sa zone de confort et que la plupart des gens refusent de sortir de cette zone de confort. Quand on tente cette aventure on ressent le poids de la décision, et des conséquences des décisions qu'on a à supporter tout seul. Depuis [pendant le Vendée Globe] que je vis cette solitude et que je prends ces décisions, je m'aperçois que j'ai des ressources que je ne connaissais pas et je me fais aussi de plus en plus confiance, je suis en train de m'épanouir.
Le choix de la différence c'est le choix de s'épanouir, d'épanouir les autres, de créer. Quand on crée on est heureux.
Cette solitude est difficile mais c'est vraiment la clé du bonheur.